À l'occasion de nos déplacements avec Mme Darrieussecq, nous allons dans ces classes de musique. Mme Darrieussecq était récemment à Orléans dans une classe d'un lycée professionnel. Pour ma part, j'étais récemment à Rennes où cette classe, accompagnée par la musique des transmissions, m'a donné un concert.
Je suis très sensible à ce volontariat. Dans la journée défense et mémoire nationales, j'ai souhaité faire une place aux réservistes citoyens et aux cadres civils volontaires. Bien entendu, tous les députés de votre commission y sont les bienvenus. Un jeu de stratégie, Décision défense, est actuellement animé par des militaires, mais nous avons offert à des civils la possibilité de venir l'animer avec nous. Nous avons formé une cinquantaine de civils que nous mobiliserons au moment du SNU pour animer le jeu aux côtés des militaires. Si vous le souhaitez, prenez contact avec le capitaine de vaisseau Rémi de Monteville, patron de l'établissement du service national de Rennes. Il vous accueillera, vous formera et vous permettra de vous engager comme réservistes dans le cadre de la journée défense et mémoire nationales du SNU. Vous avez raison d'évoquer le sujet, car beaucoup de cadres réservistes et citoyens qui ont fait l'IHEDN cherchent à venir aux côtés des armées et de la jeunesse.
Les classes de défense et de sécurité globales sont la priorité de Mme Darrieussecq et l'une de mes priorités car nous le devons aux professeurs et aux proviseurs de l'éducation nationale qui ont choisi de s'investir – l'initiative venant d'eux. Mon rôle est de les mettre en mouvement. C'est pourquoi, avec Édouard Geffray, le directeur général de l'enseignement scolaire (DGESCO), nous avons proposé la création d'une semaine des classes de défense. Si cette semaine-là, certains d'entre vous en ont le temps, ce sera pour ces jeunes un moment extraordinaire de rencontrer, dans le cadre de leur scolarité, un député membre de la commission de la défense qui leur explique en quoi consiste sa mission. Quand nous reprendrons les JDC, aménagées et modernisées, vous serez les bienvenus pour y participer. Nombre d'entre vous le font déjà.
On prête aux militaires quelque compétence en matière de discipline. En tant que membres de la commission de la défense nationale, vous devez savoir que le terreau de la discipline dans les armées, c'est le feu au combat. Nous ne faisons pas de discipline pour la discipline mais parce que, si nous ne respectons pas les procédures, si nous ne respectons pas scrupuleusement les instructions, la première victime au combat peut être notre camarade, voisin ou loin devant. La discipline dans les armées est acceptée, parce qu'on y comprend aisément qu'elle permet de vivre en groupe. Il y a parmi vous d'anciens auditeurs de l'IHEDN. On leur demande d'être ponctuels mais, à chaque session, au premier rendez-vous, deux ou trois auditeurs ratent le bus et restent au bord de la route. De même dans les armées, sans la discipline, c'est l'enfer. La discipline dans les armées a une vocation opérationnelle et est acceptée par tous. Nous corrigeons les légers dérapages en faisant comprendre avec pédagogie qu'on franchit toujours la ligne rouge au détriment du groupe.
Au sein du SMV, nous avons des jeunes en difficulté avec la justice. Le sujet n'est pas nouveau. Il ne faut pas les stigmatiser mais passer avec eux un contrat moral et les insérer dans un groupe n'ayant pas de difficultés avec la justice. Dans notre pédagogie, la non‑stigmatisation est le premier pas vers la réinsertion. Nous avons avec le ministère de la justice des échanges nourris. Mme Parly et Mme Darrieussecq ont eu des discussions avec le garde des Sceaux à ce sujet.
Nous serions heureux de vous accueillir dans nos territoires à l'occasion de nos activités pour la jeunesse. Vous accueillir dans les classes de défense, ou lors des rallyes citoyens par le DMD - qui sont toujours des moments importants - serait un signe fort pour nos armées et pour l'éducation nationale. Comme l'a rappelé le Président de la République, notre jeunesse devra faire l'objet, dans les mois à venir, d'une attention et d'un investissement particuliers. Mme Parly, Mme Darrieussecq et les trois chefs d'état-major sont sensibles au suivi de la jeunesse. La secrétaire générale pour l'administration, Isabelle Saurat, évoque régulièrement le sujet. Nous mesurons quotidiennement les attentes de la jeunesse. Nous avons à relever le défi de la difficulté conjoncturelle rencontrée par notre jeunesse et de nous montrer à la hauteur des espérances. Ce sera l'un des sujets de l'intervention de Mme Darrieussecq devant vous. Comme je le dis souvent à nos équipes, s'investir pour notre jeunesse, c'est construire l'avenir. C'est pourquoi je m'étonne toujours de voir mesurer l'investissement dans la jeunesse à la seule aune des coûts budgétaires, car la préparation de l'avenir ne peut être sacrifiée.