Merci beaucoup, monsieur le secrétaire d'État, d'avoir répondu si précisément à nos questions.
Beaucoup de projets doivent se concrétiser sous la Présidence française de l'Union européenne, comme la boussole stratégique, lancée sous la présidence allemande. Je m'interroge. Vous avez dit que nous avions besoin d'une articulation, d'un cadre européen concernant la défense, qui devrait cependant être complété par des coopérations bilatérales avec le Royaume-Uni. En parlant de boussole stratégique, nous sommes plus proches d'une culture stratégique avec le Royaume-Uni qu'avec l'Allemagne. Comme disait toujours l'ancien ambassadeur de l'Allemagne en France, M. Meyer-Landrut, quand on parle d'industrie de la défense, la France entend « sécurité et capacités d'intervention », l'Allemagne entend « industrie et retombées économiques », cela se vérifie avec l'avion du futur et le char du futur. N'aurions-nous pas déjà intérêt à associer, d'une manière ou d'une autre, le Royaume-Uni à cette fameuse boussole stratégique ?