Madame la ministre, je souhaite vous interroger ce matin en tant que rapporteur des crédits de l'armée de l'air et de l'espace. Avec Skyros et Minotaure, celle-ci a conduit récemment deux exercices de grande ampleur, qui lui ont permis de montrer ses forces et de démontrer ses capacités de projection de puissance. C'est précisément sur ces dernières que porteront mes questions, dans un contexte où la préparation à la haute intensité est une exigence en raison du risque accru de compétitions entre grandes puissances.
Ma première question porte donc sur nos ravitailleurs. Car pour projeter vingt Rafale à l'autre bout du monde en 48 heures, il faut des ravitailleurs ! Et si je me réjouis que le plan de soutien au secteur aéronautique ait avancé la commande de trois A330, pourriez-vous m'indiquer le calendrier de leur conversion en MRTT ? Il ne faut selon moi pas perdre de temps !
Ma seconde question concerne la zone indopacifique, vers laquelle tous les regards sont tournés. Avec les exercices Pegase et Skyros, l'armée de l'air a prouvé sa capacité à s'y rendre depuis la France sous court préavis, offrant souplesse et réactivité. Son action est donc complémentaire de celle de la marine nationale, plus permanente. Pourriez-vous vous donc me confirmer que notre approche de la zone indopacifique prenne bien en compte cette complémentarité ? Député de Corse, je mesure tout à fait l'importance de la marine, mais n'oublions pas les airs !