L'Indopacifique, zone pleine de promesses mais aussi de tensions, revêt une importance croissante pour la France, qui a nommé un ambassadeur dédié à cette région, le 4 novembre dernier. Elle y compte près de deux millions de citoyens français répartis sur sept régions, départements, collectivités d'outre-mer et représente neuf millions de kilomètres carrés en zone économique exclusive sur les onze millions dont dispose la France et 108 milliards d'euros d'investissements directs. Dans cette région très vaste, qui s'étend de l'est de l'Afrique aux côtes ouest des Amériques, les enjeux stratégiques sont croissants, notamment face à l'affirmation de la puissance chinoise.
La France compte de grands partenaires dans cette zone, tels que l'Australie, Singapour, l'Indonésie, le Japon et l'Inde, en laquelle elle dispose d'un partenaire désigné dans la région. Les fondements de la puissance indienne sont autant démographiques qu'économiques. Son taux de croissance a ainsi dépassé celui de la Chine dès 2017. L'Inde partage, à bien des égards, notre conception des relations internationales, qu'il s'agisse du multilatéralisme, du respect du droit international ou du respect du règlement pacifique des différends internationaux. À ce titre, elle est essentielle pour garantir la stabilité et la croissance de la région. Alors que l'Inde devient un élément déterminant de la stratégie française en Indopacifique, pourriez-vous revenir sur le développement de notre coopération bilatérale avec ce pays dans le domaine de la défense ?