Depuis 2008 et la crise géorgienne, les événements en Ukraine et en Syrie ont fait apparaître ce que les experts appellent des conflits hybrides. Au-delà de la puissance militaire pure, ces conflits impliquent des méthodes d'influence comme la guerre de l'information, les manœuvres financières ou l'envoi de mercenaires. Dans son rapport « Repenser la défense face aux crises du XXIe siècle », l'Institut Montaigne s'inquiète d'un retard de notre pays en la matière par rapport à d'autres puissances et recommande une stratégie globale autour du triptyque savoir, pouvoir, vouloir.
La guerre de l'information est une préoccupation majeure au sein de votre ministère. Vous avez reconnu que la lutte contre le terrorisme impliquait de se protéger des guerres d'influence et de désinformation auprès des populations. Malheureusement, l'image est trop souvent plus importante que la vérité. Cette guerre de l'information s'apparente à une guerre de propagande, les récents événements au Sahel et les polémiques sur les réseaux sociaux en attestent. La désinformation, la communication active et les attaques répétées des djihadistes en sont le reflet. Quels moyens sont donnés à nos armées pour lutter contre le fléau de la désinformation ? Quelle stratégie est mise en œuvre afin de reconquérir les opinions ?