Dans un article publié dans le magazine Défense et sécurité internationale, Roger Noël soulignait les difficultés des services de renseignement français à mener certaines missions de contre-terrorisme. Selon lui, ces services souffrent non d'un manque de moyens et de considération mais d'un manque dans la coordination et l'impulsion stratégique. Selon lui, la communauté du renseignement manque aussi de volonté à « conceptualiser ou à penser contre elle-même », c'est-à-dire à travailler à partir de ses erreurs ou de ses échecs. Seule la DGSE produit des études dans son cercle de réflexion baptisé Interaxion pour faire un retour d'expériences d'échecs. La question se pose aussi pour la DRM qui joue un rôle évident dans le renseignement, notamment contre les actions de groupes djihadistes et les projections de forces contre la France. La DRM doit-elle réfléchir à ses éventuels échecs et ne doit-elle pas penser à les conceptualiser dans un cadre d'étude stratégique afin d'améliorer sa capacité à conduire ses missions ?