Nous sommes évidemment très conscients de l'apport considérable de la DRSD. J'ai eu l'occasion de travailler avec la direction de la protection et de la sécurité de la défense (DPSD) – le nom que portait votre service lorsque j'étais officier de réserve dans la marine – et j'ai pu en mesurer toute son importance.
Je viens de réaliser deux missions flash, l'une avec ma collègue Françoise Ballet-Blu sur le financement de la BITD, et l'autre sur le rôle de l'industrie de défense dans la politique de relance. Vous avez évoqué la compliance. Des industriels de la défense ou des services qui y contribuent nous ont alertés sur les compliance officers qui, dira-t-on, sont informés de bien des choses, ce qui peut entraîner des risques de fuites vers des puissances étrangères, notamment à travers l'utilisation des logiciels KYC, « Know your customer », en particulier, en matière de mapping des relations des entreprises de la BITD. Quelle est votre analyse à ce propos ?
Avez-vous noté une intensification de la guerre réputationnelle et des opérations d'ingérence menées par certaines ONG ?
Enfin, en l'état du droit, qu'en est-il des possibilités de judiciarisation de certains faits ? Des améliorations vous semblent-elles nécessaires ?