Vous occupez une fonction primordiale dans la protection de notre base industrielle et technologique de défense face aux regards malveillants que des puissances étrangères ou des groupes d'intérêts économiques pourraient porter sur elle. L'armée de terre a récemment lancé un Battle-Lab Terre à Satory, sous l'impulsion du ministère des armées et des différentes structures contribuant à alimenter nos armées en matériels innovants. Cette initiative permet d'accélérer les processus de développement des systèmes d'armement, mais surtout de faciliter la mise en relation entre les capacités d'innovation et de production et les besoins concrets des troupes.
Ce système est très pertinent et il ne s'agit aucunement de le remettre en cause. Cependant, l'exposition au grand jour des prototypes destinés à nos forces, ainsi que l'inclusion de très nombreux acteurs du secteur privé, augmentent considérablement les risques d'espionnage industriel et de détournement de ces innovations par des puissances concurrentes. Comment concilier le besoin de mise en relation directe des industriels avec les militaires exprimant des besoins précis et la nécessité de protéger au mieux les innovations dans un contexte accru de guerre économique ?