Intervention de Florence Parly

Réunion du mardi 4 mai 2021 à 18h00
Commission de la défense nationale et des forces armées

Florence Parly, ministre des Armées :

Merci, Madame la présidente. Mesdames et Messieurs les députés, c'est un grand plaisir de vous retrouver. Nous espérons que la prochaine fois, ce sera en présentiel.

Avant de commencer, j'aimerais partager avec vous l'excellente nouvelle de l'exportation de trente avions Rafale à l'Égypte. Partenaire essentiel dans notre lutte contre le terrorisme, l'Égypte est aussi un acteur régional très important dans le nord de l'Afrique et au Proche-Orient. Le Rafale est le meilleur avion du monde. Depuis plusieurs années, nous ne sommes plus les seuls à le penser. Ce succès à l'export est avant tout un succès de l'équipe France – industriels, diplomates, coopérants, ingénieurs de l'armement, militaires de l'armée de l'air et de l'espace. Chacun a joué son rôle pour permettre à la chaîne de production des Rafale un avenir serein.

Ce contrat est une excellente nouvelle pour l'emploi français et un atout pour le dynamisme de nos territoires. Car trente Rafale représentent 7 000 emplois pendant trois ans. Un Rafale fait à lui seul travailler plus de 400 PME. C'est toute la France qui en bénéficie, de Mérignac à Argonay, Seclin, Istres et Saint-Cloud pour ne parler que des usines Dassault. Mais ce succès, ce sont trois contrats : pour l'entreprise Dassault, pour MBDA et pour Safran, ainsi que leurs très nombreux sous-traitants. Il représente près de 4 milliards d'euros et est historique pour notre base industrielle et technologique de défense, la BITD, dont nous savons pertinemment que la vitalité est à la fois le gage de notre souveraineté, la promesse d'une France indépendante et l'un des moyens les plus concrets et opérationnels pour construire une Europe de la défense forte et ambitieuse.

Vous m'avez invitée pour aborder un sujet de long terme, la LPM et la préparation des armées qui seront chargées de défendre la France et les Français à l'horizon 2030. Construire et entretenir un outil militaire est un travail de long terme. C'est aussi poser un acte politique aussi bien vis-à-vis de nos concitoyens que vis-à-vis de nos partenaires ou de nos adversaires. Cet acte politique, le Président de la République en a posé les fondements en 2017. C'est celui que vous avez approuvé en votant en 2018 la LPM pour les années 2019 à 2025. C'est aussi l'engagement sans faille du Gouvernement à mettre en application cette loi de programmation militaire – engagement que vous avez confirmé à travers les trois budgets successifs qui vous ont été soumis en application de la LPM. Je tiens à souligner devant vous que depuis trois ans, ressources et objectifs de la programmation sont strictement respectés. C'est un fait rare et historique, alors même qu'on s'en souvient, d'autres LPM à peine votées étaient vidées de leur sens.

Respect de la LPM et de ses objectifs politiques, c'est cette volonté que je voudrais réaffirmer devant vous, alors que nous commençons à entrevoir une issue progressive à la crise sanitaire qui a bouleversé nos sociétés, nos économies et notre regard sur le monde. Investir que comme nous l'avons et comme nous continuerons de le faire, c'est faire un choix que nous demandent beaucoup de nos concitoyens : celui de la souveraineté industrielle de la recherche et de l'innovation. C'est aussi faire le choix de l'emploi et de la cohésion sociale, car nos armées sont une formidable machine à créer de la compétence pour notre pays, à ouvrir des chemins à des dizaines de milliers de jeunes et à traduire en actes la promesse républicaine de l'escalier social. Enfin, c'est faire le choix de la sécurité des Français et de la sécurité collective. L'actualisation de la revue stratégique que nous avons partagée ensemble il y a quelques semaines a démontré que l'analyse effectuée en 2017 n'était pas périmée. Au contraire, les menaces sont plus précises et se sont même accentuées.

Le rendez-vous d'aujourd'hui s'inscrit parfaitement dans la continuité de mon audition du 19 février, au cours de laquelle nous avions échangé à propos des conclusions de cette actualisation de la revue stratégique. À maintes reprises, le Président de la République a eu l'occasion de confirmer l'ambition portée par la LPM. Il a également souhaité que notre appréciation des menaces actuelles et futures soit mise à jour et se traduise par un ajustement de nos capacités opérationnelles. Ainsi, tout en conservant l'ambition portée par la LPM, nous réfléchissons à des ajustements de nos moyens, motivés par les évolutions récentes du contexte stratégique et par ce que nous avons pu observer des conflits récents. C'est ce travail de réflexion quant aux pistes d'ajustement de la LPM que je voudrais vous présenter ce soir.

Mais auparavant, je souhaite rappeler brièvement les grandes priorités qui guident nos réflexions. Notre première priorité à tous est la poursuite de la remontée en puissance de notre outil de défense, aussi bien dans le domaine des équipements qu'à hauteur d'homme. Je la porte notre première priorité à tous avec constance et détermination depuis bientôt quatre ans. La deuxième priorité est l'approfondissement de la construction de l'autonomie stratégique et de la souveraineté européennes. Elle va de pair avec la troisième, qui consiste à travailler à la consolidation de notre BITD. Nous aurons l'occasion d'y revenir amplement à travers vos questions. La quatrième priorité, enfin, vise à bâtir un modèle d'armée complet, innovant et agile qui nous permettra notamment de continuer de concourir à la résilience de la nation. Au cœur de ses priorités, il existe une constante dans mon action et dans l'ambition de cette LPM : les femmes et les hommes de notre défense, et plus largement la communauté militaire.

J'en viens aux orientations capacitaires. Une communauté humaine forte et solidaire est au fondement de notre défense. Nous poursuivrons et approfondirons donc les efforts entrepris en sa faveur depuis 2017. Un effort inédit a été consenti en faveur du casernement de nos militaires. Il sera conduit jusqu'en 2025, car il s'agit de réparer des dizaines d'années de sous-investissement.

Nous poursuivrons la très ambitieuse nouvelle politique de rémunération des militaires, tout juste entamée en cette année 2021, pour disposer d'une politique indemnitaire adaptée aux besoins d'aujourd'hui et de demain. C'est un immense chantier, qui aurait dû être mené il y a déjà bien longtemps.

Nous continuerons aussi les mesures du plan famille. À chacun de mes déplacements auprès de nos forces en opération, je mesure à quel point l'attention portée aux familles des militaires est un facteur de performance opérationnelle. Ce capital humain est inestimable. Il mérite une attention soutenue. Le cap sera donc fermement conservé. Vous pouvez en être assurés.

Vous le constatez, l'ambition est intacte et ce cap de la LPM est tenu. S'agissant des ressources, il s'appuie sur celles qui ont été déterminées par la LPM, soit 198 milliards d'euros pour la période 2019-2023, l'année 2023 prévoyant une progression de 3 milliards par rapport à 2022.

Vous l'avez dit, certains regretteront peut-être l'absence d'actualisation de la LPM elle-même, qui devait porter la consolidation des ressources au-delà de 2023 pour les amener à 2 % du PIB en 2025, conformément aux engagements pris par le Président de la République. Nous aurions alors constaté que mécaniquement, du fait des conséquences économiques de la crise sanitaire, nous sommes déjà à 2 % du PIB. Faudrait-il considérer, pour autant, que l'objectif est atteint alors que, nous le savons bien, tout reste à faire ? Évidemment, non. Concentrons-nous donc sur la relance de notre économie avant de réévaluer nos perspectives de croissance pour l'horizon 2025. C'est alors seulement qu'il sera pertinent de consolider les ressources de nos armées pour les années 2024 et 2025.

Il faut aussi souligner que le cadre financier est stabilisé jusqu'en 2023 au moins, et tirer les conclusions de notre analyse stratégique.

À la lumière de cette actualisation stratégique d'une part, et des retours d'expérience du terrain d'autre part, nous avons pu identifier de premiers ajustements capacitaires dans trois grands domaines que vous avez cités, qui renforceront notre capacité à agir dans les conflits à venir, notamment les conflits hybrides. Je veux parler de la détection, de la protection et de la préparation. Je l'avais rapidement évoqué le 19 février mais depuis, nous avons poursuivi notre analyse.

Le premier axe, « mieux détecter et contrer », vise à renforcer la priorité que nous donnons au renseignement, en développant notamment nos capacités défensives et offensives dans les champs du cyber et du numérique. Pour renforcer notre cyberdéfense et booster nos capacités de valorisation de la donnée, nous nous appuierons sur le programme d'intelligence artificielle Artemis. L'objectif est d'analyser et de recouper des données massives grâce à des algorithmes d'intelligence artificielle, afin de détecter des modes opératoires et de reconnaître des tactiques ou des techniques particulières qui sont autant de signatures de cyber-attaquants. Nous investirons dans la construction d'un data center dédié à Bruz, au plus près du pôle de cyberdéfense que nous avons développé à Rennes, ainsi que dans le développement d'outils de collecte et de traitement de données, et de logiciels. Des capacités supplémentaires de stockage et d'exploitation de données en masse seront ainsi acquises.

Toujours dans le domaine de la cyberdéfense, pour protéger nos communications, nous accélérerons le renouvellement des équipements cryptographiques des armées – on parle communément de chiffreurs. Cela passera par l'acquisition de 1 300 chiffreurs destinés aux radios tactiques, indispensables à nos opérations en coalition, et par le développement d'une nouvelle gamme souveraine de chiffreurs. Pour renforcer nos moyens de surveillance et mieux prendre en compte le besoin d'attribution des actions, nous allons acquérir des capacités supplémentaires d'interception et de localisation des émissions électromagnétiques, qui pourront être embarquées sur nos équipements – que ce soit un 4x4, un char, un bâtiment de la marine nationale ou un aéronef. Nous devrons aussi acquérir des services de surveillance de l'espace par des télescopes, ainsi que des services d'interception radar dans le domaine maritime.

Nous allons également investir dans ce nouveau domaine que sont les grands fonds marins, les abysses, par l'acquisition de premières capacités sous-marines qui seront des drones d'investigation et d'action. Il faut retenir de ce premier volet que demain, nous pourrons regarder et déceler un ennemi potentiel, et agir partout : sur terre, sur les mers, sous les mers, dans l'air et dans l'espace.

J'en viens au deuxième axe d'ajustement, « mieux se protéger », qui consiste à accélérer l'effort porté sur la résilience et la protection de nos forces, du territoire national et des Français. Il concerne trois domaines en particulier : les risques nucléaires, radiologiques biologiques et chimiques, dits NRBC, la santé et la lutte anti-drones. La crise sanitaire que nous traversons a mis en lumière des secteurs qui nécessitent davantage d'investissements. Je pense notamment à celui lié aux risques NRBC, présents dans des zones où nos forces pourraient encore être engagées à l'avenir. Nous devons donc nous doter mieux et de plus de protections individuelles, constituer des stocks de précaution au bon niveau et travailler au développement d'une filière souveraine de contre-mesures médicales, ainsi que de moyens nouveaux d'identification. Dans le domaine de la santé, le durcissement de notre environnement stratégique induit un risque accru de devoir prendre en compte plus de blessés dans les théâtres d'opérations. Nous allons donc améliorer les capacités d'évacuation sanitaire des armées, en commandant vingt kits supplémentaires Medevac pour les hélicoptères et en améliorant la prise en charge des évacuations médicales par les avions de transport tactique comme les A400M ou les C-130H. Nous lancerons également des études pour moderniser la capacité d'évacuation Morphée sur les MRTT, qui a été si utile et pertinente il y a un an.

Pour ce qui est de la lutte anti-drones qui, je le rappelle, fait partie de la stratégie d'innovation du ministère des armées et s'est affirmée comme un domaine opérationnel clé dans le récent conflit du Haut-Karabakh, nous travaillons sur deux fronts : d'une part, des travaux de R&D afin de préparer les futurs systèmes d'identification et de neutralisation de drones ; d'autre part, l'acquisition à très court terme de moyens existants pour sécuriser davantage nos installations sensibles, les évènements majeurs ainsi que nos forces déployées. Une protection particulière sera assurée sur une dizaine de sites essentiels. Les moyens que nous avons déjà éprouvés pour protéger le G7 ou le 14 juillet seront étendus. Nous veillerons aussi à équiper de cette capacité quelques véhicules terrestres ainsi que les bâtiments de la Marine. Cela nous permettra de renforcer la sécurité, notamment de la Coupe du monde de rugby en 2023 ou des jeux olympiques et para-olympiques de Paris en 2024.

J'en viens au troisième axe, intitulé « mieux se préparer », qui concerne l'entraînement et la préparation opérationnelle. Les conflits d'aujourd'hui montrent que nos armées doivent être prêtes à riposter dans tous les champs de conflictualité, qu'ils soient matériels ou immatériels. Cela demande un entraînement plus conséquent et plus sophistiqué, notamment dans ces nouveaux espaces de conflictualité. L'effort en cours concernant la disponibilité de nos matériels doit être poursuivi pour permettre de multiplier les entraînements au quotidien et de perfectionner les scénarios de préparation. Il nous faudra aussi renforcer notre recours à la simulation et la rendre aussi réaliste ou exigeante que possible. Cela passera par un investissement dans des centres de préparation opérationnelle plus complets, ainsi que par le développement de nouveaux moyens de simulation. Enfin, il nous faudra poursuivre nos études relatives au combat connecté.

Le travail de déclinaison des ajustements selon ces trois axes n'est pas encore achevé. Les exemples que je viens de citer ne sont que de premières illustrations. Il s'agit maintenant de préciser exactement les besoins, et d'identifier les compensations tout en assurant la cohérence de notre modèle. En effet, il ne s'agit pas d'un exercice traditionnel de programmation militaire. Nous avons à gérer les programmes et leurs aléas, exactement comme lorsqu'on construit une maison. Nous serons donc peut-être amenés, dans cet exercice, à décaler certaines cibles et certains jalons, sans que cela ne remette jamais en cause l'atteinte de nos ambitions. Car dans tous les domaines, la LPM se poursuit. Le Président de la République a confirmé sa trajectoire budgétaire jusqu'en 2023. Comme vous le savez mieux que personne, à la commission de la défense, les commandes ne s'arrêtent pas, les livraisons continuent et les réformes portent leurs fruits.

Nos grands chantiers se poursuivent à un rythme très dense. C'est le cas, par exemple, de la nouvelle politique de rémunération des militaires ou des grands programmes d'armement comme le porte-avions de nouvelle génération ou le SCAF, le système de combat aérien du futur. C'est aussi le cas des chantiers d'infrastructure dont nos armées ont tant besoin, ainsi que des équipements à hauteur d'homme. J'ai la satisfaction de vous annoncer que nous avons atteint un certain nombre des objectifs que nous nous étions fixés en la matière. Par exemple, 100 % des militaires de l'armée de terre sont équipés d'une nouvelle tenue de sport, plus souple et plus légère. C'est un atout pour leur préparation opérationnelle. De la même façon, 100 % de nos militaires déployés en Opex disposent du treillis de nouvelle génération. J'espère que nous aurons l'occasion de revenir très en détail sur l'ensemble des réalisations de cette LPM. Ce n'est pas exactement l'objet de cette audition, mais il faut que chacun ait bien en tête que les objectifs qui ont été fixés sont tenus et continueront de l'être, ce qui est historique. Néanmoins, nous devons tenir compte des évolutions du contexte et des menaces. C'est tout le sens de ce travail d'ajustement et de ma présence devant vous.

Au stade de mon propos liminaire, je n'avais pas l'intention d'aller plus loin sur ce thème. Toutefois, Madame la présidente, vous avez soulevé deux autres questions d'actualité auxquelles je vais répondre avant de passer à la séquence de questions. Vous m'avez interrogée concernant la situation au Tchad d'une part, puis quant aux suites données à la tribune des généraux en retraite, dont Mme Le Pen s'est chargée d'assurer la plus large publicité.

S'agissant du Tchad, nous avons perdu, en la personne du président Déby, un allié très actif dans un pays clé au Sahel. Le Tchad est, en effet, en verrou stratégique entre Est et Ouest, Nord et Sud, et un partenaire essentiel de la France dans la lutte contre le terrorisme au Sahel. Depuis 2013, au sein de la MINUSMA, les Tchadiens sont déployés dans le nord du Mali, à Aguelhok et à Kidal. Ils ont déployé un bataillon sur le fuseau Est, dans la région de Wour et, en février dernier, un bataillon tchadien l'a également été dans la zone des trois frontières, sous l'impulsion personnelle du président Déby qui prenait alors ses fonctions de président du G5 Sahel. En l'état actuel des choses, l'engagement de ces deux bataillons n'est pas en cause. La France, qui appelle à un dialogue politique inclusif et ouvert, se pose en appui de la transition politique pour garantir la stabilité et l'intégrité territoriale du Tchad, comme l'a rappelé le Président de la République. Elle soutient les différentes initiatives africaines engagées pour appuyer cette transition et éviter une crise qui pourrait déstabiliser durablement le Tchad. Il nous faut saluer la récente nomination d'un gouvernement de transition à N'Djamena. C'est un signal politique positif, qui sera évidemment suivi de très près.

J'en viens à cette tribune lancée par des retraités qui ont quitté les armées depuis longtemps et – il faut dire les choses plus clairement – qui ne représentent qu'eux-mêmes. Dix-huit militaires d'active, dont quatre officiers, en sont également signataires. Nous parlons donc de 0,008 % des 210 000 militaires qui servent les Français avec courage, abnégation et loyalisme. Je ne minimise pas cet acte délibéré, qui a consisté à violer leur devoir de réserve au mépris de leur propre condition militaire. Mais je veux dire devant vous avec force que cette tribune ne porte en aucun cas la parole des militaires. Si elle a bénéficié d'autant de visibilité médiatique, c'est parce qu'elle a été honteusement instrumentalisée par Mme Le Pen qui, ironiquement, ne se complaît que dans la division nationale et se nourrit des tensions qui traversent notre société. Un rappel s'impose. Les armées ne sont pas un parti politique, malgré ce que certains députés ont l'air de penser. Un militaire n'est pas un militant. Les armées ne sont pas là pour faire des campagnes politiques, mais pour protéger les Français. Quiconque aurait un avis différent déshonorerait nos armées, mais aussi notre République.

Comme j'ai eu l'occasion de l'indiquer, les officiers généraux signataires ne sont plus en activité. Ils seront donc traduits devant un conseil supérieur d'armée en vue de leur radiation. J'ai, par ailleurs, chargé le chef d'état-major des armées de prendre des sanctions disciplinaires contre les dix-huit militaires d'active qui ont violé leur devoir de réserve. Vous pouvez compter sur ma fermeté.

Je crois connaître les armées. Je sais, comme vous tous, le prix de l'engagement de nos militaires pour défendre notre République. Je vois, comme vous tous, une jeunesse engagée, professionnelle, crédible et courageuse. Je vois aussi des militaires qui savent qu'ils ne peuvent exprimer leurs opinions politiques publiquement, et qu'ils ne peuvent le faire en faisant état de leur état militaire comme de leur grade. Bien sûr, leur opinion est libre, mais elle doit rester du domaine privé. Cela doit rester ainsi. C'est une condition indépassable. L'armée de la République est au service de la nation, et de personne d'autre. Ceux qui pensent autrement se situent en dehors de la République.

Je vous remercie de votre attention et je suis à votre disposition pour répondre à vos questions.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Cette législature étant désormais achevée, les commentaires sont désactivés.
Vous pouvez commenter les travaux des nouveaux députés sur le NosDéputés.fr de la législature en cours.