Mon groupe soutient très largement les orientations de cette actualisation. Quant à moi, je rejoins vos commentaires s'agissant du recours à la voie législative : il est difficile, dans le contexte de la crise sanitaire, d'établir des documents budgétaires sincères. La Cour des comptes elle-même ne pense pas qu'il soit pertinent d'adopter une nouvelle loi de programmation des finances publiques avant 2022. Le cas échéant, à ce moment-là, il s'agira de procéder à un état des lieux précis de nos finances publiques et de veiller à ce que les moyens mis à disposition de nos armées soient à la hauteur de leurs ambitions.
Dans son rapport public annuel traitant du financement de l'innovation, la Cour des comptes formule plusieurs recommandations, dont celle de concentrer les programmes d'études amont au stade amont de la recherche de défense. Elle appelle à l'établissement d'indicateurs de performance pour mesurer l'action de l'Agence de l'innovation de défense, l'AID. S'agissant du spatial, la Cour constate que les PEA se concentrent sur les plateformes spatiales au détriment du segment sol et des nouvelles applications du spatial. Je pense, par exemple, à l'entreprise rennaise Unseenlabs qui a levé près de 20 millions d'euros récemment. La Cour regrette aussi le manque de lisibilité des crédits affectés à la politique spatiale et appelle à une programmation pluriannuelle. Quels sont vos commentaires quant à ces recommandations et constats ?
Par ailleurs, nous savons que la question de la motorisation diesel de sous-marins est en suspens, du fait des évolutions industrielles en cours à Saint-Nazaire. C'est un sujet crucial pour nos SNLE et notre souveraineté. Que pouvez-vous nous dire des évolutions à venir s'agissant du maintien de la production de ces moteurs diesel stratégiques en France ?