La LPM est une étape importante dans la vie démocratique de notre nation. Votre présence nous permet de faire un point d'étape à mi-parcours, de nous assurer de son actualité et de sa pertinence, mais aussi de nous assurer que les budgets définis ensemble sont réellement appliqués. Votre exposé a validé ces points essentiels et nous nous en réjouissons. Le bilan d'exécution de la LPM remis le mois dernier au Parlement confirme également ces réalisations, en dépit d'un contexte non seulement sanitaire mais aussi économique et industriel extrêmement complexe. Ces éléments sont des motifs de grande satisfaction. Ils traduisent la volonté, impulsée en 2018, de montée en puissance de nos armées. Ils doivent cependant se poursuivre dans le temps et ne constituent pas une fin en soi. Une grande part de ces programmes se construit sur le long terme et ne portera ses fruits que si nous sommes capables de la poursuivre plusieurs années encore.
En ce qui concerne la pertinence et la doctrine face aux évolutions stratégiques récentes, l'implication considérable de nos forces dans la gestion de la pandémie témoigne non seulement de la capacité d'anticipation de nos armées, mais aussi de leur talent. Nos chefs d'état-major nous alertent cependant quant à la perspective, à moyen ou à long terme, d'un retour des conflits à haute intensité. Désormais accoutumées à l'engagement dans les conflits de basse intensité, sous forme de conflits asymétriques et de lutte contre les groupes terroristes, nos forces pourraient être prochainement confrontées à des combats à très haut niveau de conflictualité, opposant armées à armées et États à États. Face à ces enjeux, la commission de la défense et des forces armées a décidé de mettre en place une mission d'information relative à la préparation à la haute intensité, que j'aurai l'honneur de présider avec mon collègue Jean-Louis Thiériot. Dans quelle mesure estimez-vous que l'actuelle LPM contribue à préparer nos armées à ces formes de conflictualité à haute intensité ?