Intervention de Sereine Mauborgne

Réunion du mardi 4 mai 2021 à 18h00
Commission de la défense nationale et des forces armées

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSereine Mauborgne :

Je m'exprimerai à la fois comme rapporteure des crédits de l'armée de terre et rapporteure de la mission d'information relative à l'opération Barkhane. Dans mon avis budgétaire de l'automne dernier, j'ai mis en évidence des besoins de financement non prévus en LPM au titre du MCO, le maintien en conditions opérationnelles, terrestre. Il s'agit d'abord des conséquences de l'incurie d'un certain nombre de gouvernements précédents – surcoût lié au vieillissement de parcs de véhicules encore très employés en opérations, surcoût pour relancer des chaînes de production, notamment des turbomachines Leclerc. Il s'agit ensuite de nos stocks de pièces de rechange et de munitions qu'il faut re-compléter, alors que la politique de réduction des stocks conduite depuis 2009 semble avoir posé ses limites en ces moments de crise sanitaire. Enfin et surtout, j'ai découvert que la régénération des matériels Scorpion n'était ni prévue ni financée. Elle doit faire l'objet de nouveau contrat avec la DGA et les industriels, et la programmation militaire ne prévoit pas le financement de la constitution des stocks de pièces de rechange des matériels Scorpion, pas plus qu'elle ne prévoit de crédits pour la montée en puissance de la maintenance étatique, notamment l'achat des bancs d'essais pour la maintenance étatique. Pouvez-vous nous en dire davantage quant à ces besoins de financement ?

Par ailleurs, les travaux concernant l'opération Barkhane que nous avons conduits avec Nathalie Serre ont mis en lumière le fait qu'en certains domaines, les capacités de la France sont limitées. C'est le cas des hélicoptères de manœuvre, mais aussi de nos moyens de renseignement, en particulier les avions légers de surveillance, les ALSR, le C-160 Gabriel et l'Atlantique 2, qui sont des moyens plus que comptés. Pouvez-vous revenir sur la montée en puissance de notre flotte patrimoniale d'ALSR et le programme PATMAR destiné à remplacer les Atlantique 2 ? Je m'interroge également quant aux raisons qui freinent le déploiement opérationnel d'une partie de nos Reaper car je crois comprendre que pour les appareils du bloc 5, la certification de la DGA et toujours en attente. Pourriez-vous nous en dire davantage ?

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