Je suis heureux de ce beau marché pour le Rafale, qui témoigne du savoir-faire de nos entreprises. Si la France a pu se hisser à la position qui est la sienne dans le secteur de la défense, c'est certainement grâce au dynamisme technique et commercial à l'export de nos grands groupes et de notre tissu de PME et d'ETI qui ont su développer des ressources d'innovation dont bénéficient largement les programmes français. Dans un contexte récent et durable, dans lequel les marchés export ont accusé une forte baisse de leurs commandes, ces entreprises vertueuses, présentes dans tous nos territoires et fortement exportatrices, traversent une situation critique sans précédent. De façon paradoxale, elles n'ont pas bénéficié des actions du plan de relance, contrairement aux grands groupes du marché national. La LPM est antérieure à la crise que nous vivons et ne répond pas aux problèmes actuels de ces entreprises remarquables. Il existe un réel désarroi de ces PME/ETI du secteur de la défense – j'en ai rencontré quelques-unes –, dépourvues de solutions permettant de les aider concrètement à passer ce cap, nonobstant leurs compétences et performances avérées. Nous attendons une attention ciblée, entreprise par entreprise, et des solutions construites sur mesure pour éviter la disparition de leurs compétences et de leurs emplois. Que comptez-vous pour sauver ces entreprises au savoir-faire remarquable, mais en grande fragilité ?