Dans la stratégie énergétique de défense, il y a un axe de sécurisation des flux. Comme vous le savez, nos armées sont sur de nombreux terrains pour assurer la continuité de notre approvisionnement, comme avec l'opération Agénor dans le détroit d'Ormuz. Tout cela permet de réduire de réduire les tensions autour des ressources énergétiques et donc les potentielles sources de conflictualité.
Nous avons abordé les enjeux du rapport comme des briques, avec des approches différentes pour chaque question : les sujets stratégiques, la sécurité des armées, les OPEX. C'est ce qui donne tout son intérêt à ce rapport. Nous ne nous sommes pas concentrés seulement sur des problématiques de guerre mais sur tous les sujets relatifs aux armées, notamment les pistes pour rendre nos armées plus vertueuses. À l'échelle internationale, on le voit, une dynamique s'installe pour de profonds changements avant 2050. Cela concerne notamment les territoires nationaux, pour la France comme pour de nombreux pays en avance sur ces questions-là, mais aussi la question du changement climatique ou de l'énergie. Ces deux derniers n'étant pas dépourvus de problèmes géopolitiques inhérents aux lieux de production. C'est autour de toutes ces questions-là qu'il faut regarder les sujets présentés dans notre rapport.
Nous sommes conscients que cette situation géopolitique, je vous ai parlé tout à l'heure des îles des Fidji ou du Bangladesh, impose aux États de trouver des réponses à ces questions avant 2050.