Je vous adresse, à vous et à vos équipes, mes félicitations pour votre contribution quotidienne à l'établissement d'un écosystème de cybersécurité plus résilient et je vous remercie d'avoir mentionné la cybersécurité maritime ; les élus brestois sont très impliqués dans ce projet. Le groupe Agir Ensemble soutiendra votre demande de pouvoir d'injonction.
La souveraineté numérique française est liée à notre capacité à maîtriser la technologie du cloud et, en ce domaine, les entreprises américaines prédominent. Avec la stratégie nationale « cloud de confiance », l'ANSSI sera chargée de certifier les prestataires sur lesquels entreprises, administrations et citoyens pourront se reposer. Au nombre des conditions nécessaires à la certification, les géants américains tels qu'Amazon Web Services devront commercialiser leur offre sous licence accordée à des fournisseurs français ; cela suffit-il à s'affranchir de l'application extraterritoriale du droit américain, dont le célèbre cloud Act ? D'autre part, nous devons investir le domaine de la cryptologie pour protéger nos transmissions. Au niveau européen, un consortium d'entreprises piloté par Airbus Defence and Space et dans lequel figure Thales est chargé de concevoir le futur réseau européen de communication protégé par les technologies quantiques dit Euro QCI. J'ai noté aussi que le premier financement du Fonds Innovation Défense a été destiné, à hauteur de 25 millions d'euros, à Pasqal, start-up française spécialisée en ce domaine. Mais alors, quelles solutions doivent être étudiées à l'échelle nationale, et quelles solutions au niveau européen ? Question subsidiaire : une partie de l'enveloppe de 136 millions d'euros du plan de relance est-elle allouée à la technologie quantique de cryptologie ?