Sauf que la sécurité sociale n'opère pas en Polynésie française… Il existe une Caisse de prévoyance sociale.
La situation est ubuesque : 59 victimes ont été indemnisées, à hauteur de 70 000 euros en moyenne, depuis l'adoption de la loi Morin, ce qui représente à peu près 4,2 millions d'euros ; chaque année, 5 milliards de francs pacifiques, soit environ 42 millions d'euros – dix fois plus –, sont dépensés par la Caisse de prévoyance sociale pour la prise en charge médicale de l'ensemble des Polynésiens victimes d'une ou de plusieurs des 23 pathologies inscrites sur la liste et répondant aux trois critères appliqués par le CIVEN. C'est une sorte de double peine : les victimes polynésiennes financent elles-mêmes la prise en charge de leurs maladies.