Intervention de Jean-Louis Thiériot

Réunion du mercredi 23 juin 2021 à 9h30
Commission de la défense nationale et des forces armées

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Louis Thiériot :

Mon général, je suis heureux de voir un grand soldat succéder à un autre grand soldat.

Vous avez eu des mots très forts sur ce que signifie une armée d'emploi. De fait, notre commission réfléchit, prend des décisions mais, au bout du compte, ce sont vos camarades qui risquent leur vie – et nos pensées vont à nos six blessés.

En ce qui concerne la haute intensité, Patricia Mirallès et moi-même sommes chargés d'une mission consacrée à cette question. Un conflit de haute intensité provoque l'attrition du matériel et des pertes humaines, qui peuvent être très importantes, d'après les conclusions de l'exercice Warfighter. S'agissant des équipements, pensez-vous que nos armées ont suffisamment intégré le remplacement de la notion de flux par celle de stock ? Disposerons-nous, à terme, dans le cadre de Supériorité stratégique 2030, d'une masse suffisante ? Face aux pertes, hélas prévisibles, faut-il donner un grand coup de collier concernant les réserves ?

Parmi les menaces figurent la guerre informationnelle mais aussi les contraintes juridiques, notamment la directive européenne relative au temps de travail et la jurisprudence Matzak. Comment vous préparez-vous à faire face à l'application, absurde et contraire aux traités européens, de ces normes à nos armées ? Les Allemands n'ont pas la même conception du soldat que nous : pour eux, il est un citoyen en uniforme ; pour nous, dès lors que la mort est une hypothèse de travail, le métier de soldat n'est pas un métier comme les autres. Comment travailler avec les Allemands en intégrant ces différences culturelles ?

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