Mon général, je tiens à vous féliciter pour votre nomination et à saluer votre action de chef d'état-major de l'armée de Terre qui, tout en s'inscrivant dans la continuité de celle du général Bosser, dont le mandat a duré cinq ans, vous a permis d'imprimer votre marque en développant une vision stratégique, celle de la haute intensité, qu'illustrera notamment, en 2023, l'exercice Orion, lequel mobilisera un grand nombre d'unités, regroupant plus de 10 000 personnels, et pourrait être un exercice de « sincérisation » quant à la réalité de nos capacités. Cet exercice impulsé par l'armée de Terre est désormais interarmées ; il est donc logique que le CEMAT, devenu CEMA, le pilote. Plutôt que comme un exercice, il faut le concevoir comme une opération. Dès lors que nos adversaires nous observent, il doit être une forme de dissuasion.
Nous sommes fiers de notre armée de Terre et confiants, grâce à l'impulsion que vous lui avez donnée, dans sa capacité à produire de grands chefs. Nous soutenons votre nomination en tant que CEMA car vous saurez préparer nos armées à faire face aux engagements les plus durs.
Vous avez commencé votre propos en évoquant la sécurité du quotidien, traduisant ainsi la vision d'un nouveau cycle stratégique, à propos du risque terroriste, du risque sanitaire et des aléas climatiques. Mais, dans un monde très interconnecté et interdépendant, il importe de se préoccuper également de la résilience de la nation. On peut s'interroger à ce sujet : une panne de quelques heures des services du 15 et du 18 aurait-elle provoqué autant de perturbations en 1914 ? L'Assemblée nationale a décidé de créer une mission consacrée à la résilience nationale. Aussi souhaiterais-je savoir comment l'armée de Terre peut contribuer à la résilience de la nation.