Général, permettez-moi de vous adresser à mon tour mes vives félicitations pour votre récente nomination à la tête de nos armées. Sachez que les anciens combattants de Montpellier se joignent à moi ! Nous avons été ici même les témoins privilégiés de vos qualités et de votre hauteur de vue : je ne doute pas que vous disposiez de l'expérience et des compétences nécessaires pour succéder au grand chef qu'a été le général Lecointre.
Dans la vision que vous avez développée ces dernières années pour l'armée de Terre, vous assumez pleinement la nécessité d'accroître les effectifs pour permettre un plein engagement de nos forces dans les conflits de haute intensité. Cependant, compte tenu du haut degré de technicité qu'exige aujourd'hui le métier des armes, notre modèle de gestion des ressources humaines mérite réflexion. Les politiques de recrutement sont-elles, à elles seules, la clef pour un accroissement numérique de nos forces ? Dans quelle mesure les efforts entrepris ces dernières années en matière d'amélioration des conditions de vie et de fidélisation peuvent-ils permettre d'atteindre cet objectif ?
Par ailleurs, évoquant la question de la présence de l'institution aux côtés de nos soldats, je ne peux écarter celle du suivi et de l'accompagnement de nos blessés. Je sais que nous partageons ce combat et nous savons combien l'attachement du soldat à son institution passe aussi par la présence fraternelle de celle-ci, bien au-delà des champs de bataille.
Enfin, personne ici n'ignore les prises de position politiques émises par des éléments se revendiquant de nos armées. En tant que chef de l'armée de Terre, quel est votre ressenti face à ces appels à peine déguisés à se soulever contre notre République ?