Général, je tiens à vous féliciter à mon tour pour votre nomination et vous remercie de vous prêter une nouvelle fois à l'exercice de l'audition parlementaire.
Au-delà de l'emblématique programme Scorpion, l'état-major de l'armée de Terre pilote le plan d'équipement permettant la préparation opérationnelle de nos militaires. Le budget pour 2021 doit permettre à l'armée de Terre de changer d'échelle en amplifiant sa politique d'achat d'équipements. À ce propos, quel regard portez-vous sur la participation de la France à la constitution et au renforcement de la BITD européenne, entre concurrence et coopération avec nos partenaires européens ?
Dans une interview récente, vous avez déclaré : « La résilience, c'est aussi détenir des stocks. » Vous justifiiez ainsi à raison la politique de reconstitution de stocks de pièces de rechange nécessaires à la poursuite de la hausse de l'activité de l'armée de Terre. À cet égard, considérez-vous que la directive européenne de 2009 relative à la coordination des procédures de passation de certains marchés dans les domaines de la défense et de la sécurité, qui garantit notamment la publicité et l'ouverture des marchés à l'échelle européenne, est adaptée à votre politique d'achat ? Parvenez-vous le plus souvent à vous fournir en Europe dans de bonnes conditions de partenariat avec nos voisins, voire dans le cadre d'appels d'offres lancés en commun par plusieurs États membres pour un même équipement ?
J'ai écouté attentivement votre propos introductif. Lorsque vous avez évoqué les conflits à venir, vous avez employé des verbes au futur. Est-ce à dire que, de votre point de vue, ces conflits sont non pas une hypothèse, mais une certitude, et qu'il convient de s'y préparer ?