Intervention de Christophe Lejeune

Réunion du mardi 29 juin 2021 à 17h30
Commission de la défense nationale et des forces armées

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristophe Lejeune :

Nous vous remercions d'avoir accepté notre invitation, Madame la ministre. À cet égard, rappelons que nous avons eu la chance d'accompagner la présidente Françoise Dumas au salon IDEX, qui s'est tenu à Abu Dhabi fin mars. C'est le premier salon international consacré à la défense à se tenir depuis un an. La cinquantaine d'entreprises qui a réussi à s'y rendre, malgré les contraintes sanitaires, a salué votre présence ainsi que celle des parlementaires.

Une entreprise, souvent, doit exporter pour exister et perdurer. Ce faisant, elle contribue à maintenir l'équilibre de notre balance commerciale. Votre ministère présente la particularité d'être intimement lié aux entreprises de la défense qui dépendent des licences d'armement. C'est pour cette raison que vous êtes devant nous aujourd'hui : nous apporter toutes les précisions nécessaires. Comme vous, je me réjouis de la vitalité de nos entreprises, qu'elles doivent à l'excellence de leur savoir-faire mais aussi à la pertinence de la politique d'accompagnement menée par le Gouvernement durant la crise sanitaire. J'adresse toutes mes félicitations à votre ministère qui a su relever cet immense défi.

Depuis les prémices de la loi de programmation militaire 2019-2025, les exportations françaises d'armement ont obtenu des résultats spectaculaires, tant au niveau des prises de commande que du matériel livré, comme en témoignent les dernières ventes du Rafale à l'Égypte et à la Grèce. Relais de croissance indispensable dans un marché contraint et limité, les exportations représentent un complément indispensable à la demande domestique, rendant ainsi notre BITD moins dépendante du client national.

Rappelons ainsi que l'export représente 30 % du chiffre d'affaires de la BITD française. Cependant, malgré un savoir-faire et une excellence technologique remarquables, la position de notre BITD, très fragilisée par la crise, est loin d'être assurée sur les marchés extérieurs. Cela n'est pas sans conséquence pour la pérennité de nombreux emplois dans nos territoires, en particulier ruraux. Principaux viviers de création d'emplois qualifiés et non délocalisables, les ETI et TPE de défense génèrent également une innovation qui irrigue la production des grands groupes, essentiels à notre autonomie stratégique. À cet égard, je salue le lancement du plan Action PME, les dispositifs de soutien à l'innovation et la création du label « Utilisé par les armées françaises ».

Le développement et l'accompagnement des PME et ETI sont des enjeux de politique industrielle de premier ordre pour le ministère des armées, surtout en cette période de sortie de crise. Quelles sont les perspectives d'exportation de la BITD dans les prochaines années ? Disposez-vous d'éléments de nature à rassurer les TPE et TPI de défense, pourvoyeuses d'emplois dans nos territoires ruraux ?

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