Récemment, le général Parisot, major général de l'armée de l'air et de l'espace, a souligné dans un entretien publié dans le magazine Défense et sécurité internationale la capacité de la France à mobiliser des moyens d'intelligence, de surveillance et de reconnaissance sans avoir la supériorité aérienne. La réflexion du général répondait à une question sur la vulnérabilité des drones MALE dans le cadre des conflits de haute intensité qui se multiplient désormais, comme nous l'avons constaté au Haut-Karabakh. Les drones ont une réactivité et une présence permanente sur un terrain limité et s'avèrent donc complémentaires avec les chasseurs. Selon le général Parisot, la supériorité aérienne demeure indispensable, raison pour laquelle nous développons le fameux EuroMALE et le SCAF, qui constitueront les futurs équipements européens. Cependant, si nous employons toujours des drones Reaper MQ-9 dans la BSS, où le conflit est plutôt de basse intensité, la question de la vulnérabilité des drones se pose toujours dans un conflit de haute intensité. L'ajustement de la LPM en tient-il compte ? Pourrions-nous développer des drones adaptés à ce type de conflictualité ?