Intervention de le général Philippe Lavigne

Réunion du mercredi 30 juin 2021 à 9h00
Commission de la défense nationale et des forces armées

le général Philippe Lavigne :

S'agissant du conflit d'usage, il convient de commencer par identifier le besoin. Nous devons nous entraîner de manière basique et pour la haute intensité. Nos équipements couvrent des zones de plus en plus importantes : un Rafale F3-R a un radar et des missiles de très grande portée. Nous avons donc besoin de conserver des zones importantes et d'évoluer à toutes les altitudes, très basses comme très hautes. Ce besoin est rappelé par la direction de la circulation aérienne militaire (DIRCAM). Nous travaillons beaucoup avec la direction générale de l'aviation civile (DGAC) sur le territoire national, et pour la mise en œuvre du ciel unique européen, afin de nous assurer que nous pourrons toujours nous entraîner.

Par ailleurs, nous devons assurer la protection de l'espace aérien de manière permanente. En basse altitude, une éolienne placée à proximité d'un radar perturbe la détection des aéronefs et autres plateformes volantes et nous empêche de remplir cette mission. Il a donc été demandé de maintenir une certaine distance entre un radar de détection aérienne et les éoliennes. Nous travaillons avec l'armée de terre, la marine, et les autres autorités d'emploi pour faire en sorte que les impacts soient connus et les contraintes limitées et permettre ainsi une préparation opérationnelle normale.

Si nous effectuons des exercices à l'étranger, par exemple à Djibouti, c'est aussi parce qu'on y trouve des zones d'entraînement fabuleuses, où les contraintes sont moindres que sur le territoire national.

S'agissant du nouveau traité Ciel ouvert, les Russes ont confirmé leur sortie du traité. La coopération requiert des organisations comme l'OTAN où nous puissions discuter. La question relève plus du niveau politique que du commandement que j'aurai l'honneur de diriger. Je suis sûr que le sujet est discuté à Bruxelles.

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