Intervention de Jean Lassalle

Réunion du mercredi 7 juillet 2021 à 17h35
Commission de la défense nationale et des forces armées

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean Lassalle :

Merci Madame la présidente. Généralissime, mes chers amis. Je veux à mon tour rendre hommage, au nom du groupe Libertés et Territoires, à votre action, général. Je le ferai, peut-être, dans un esprit dans lequel vous pourriez vous retrouver plus globalement, moi qui ai eu la chance, 15 ans après, de me trouver à nouveau en présence des hommes et des femmes des grands rendez-vous de notre temps, après une longue éclipse. Je me dis qu'au fond, s'il n'y avait pas eu cette présidente que vous êtes, cette commission que nous formons, et avec la confiance qui nous a été donnée, vos mérites, généralissime, auraient été les mêmes. Mais le rayonnement de votre départ, en cette mi-juillet 2021, n'aurait peut-être pas eu l'écho sublime que vous n'oublierez certainement jamais et je me demande ce qui peut mêler et tisser tant de sentiments dans la même tête, précisément, en ce moment. Député de Laàs, et par conséquent de l'école de Laàs, je suis heureux, à mon âge, de voir que les serments de la République n'oublieront pas un seul des enfants de France. Nous irons les chercher où ils sont, on leur apprendra à écrire, à compter, à parler, pour qu'ils donnent le meilleur d'eux-mêmes. Vous l'avez parfaitement illustré, car rien ne vous avait préfiguré, non seulement pour cette mission, mais aussi pour ce que vous avez eu la force de faire et de dire. J'y puise pour ma part beaucoup de sources d'espoir.

J'ai écouté attentivement ce que vous avez dit de l'État, de la relation de l'armée aux chefs politiques des armées. Partageant totalement votre point de vue, je note que vous avez précisé que ce n'est peut-être pas commun à l'ensemble des rouages de l'État. Je crois que la République, la démocratie à laquelle nous sommes si attachés, c'est aussi des symboles. Il n'y a rien sans don de soi, il n'y a rien sans délégation, il n'y a rien sans pouvoir à des niveaux différents. Je crois qu'il n'y a rien sans symboles.

Vous avez peut-être inspiré, je le ressens un peu partout, comme ce matin dans notre exposé avec mon collègue Stéphane Baudu sur les drones, dans les silences et les approbations. Il n'y a rien sans les symboles, le premier à reconstruire étant peut-être le symbole de l'État, symbole et outil au service de celui, et des majorités, que le peuple souverain choisit pour le représenter.

Une question, que je ne pensais pas poser mais qui taraude mon esprit. J'ai été très impressionné, et je le reste, par la défaite de 1870. Vous nous avez dit qu'il y avait eu débat entre les Républicains et les Monarchistes. J'ai compris ce que pensaient les Républicains, je n'ai pas compris ce que disaient les autres. Il me semble que ce débat s'est reproduit à d'autres reprises, et notamment, lors des trois semaines de juin 1940. Une chose est certaine : 1870 a failli dissoudre notre pays, après la débâcle fulgurante, 1940 l'a reconstruit. Je me dis simplement qu'il est des moments dans la vie où l'on a le sentiment que l'on rencontre un homme, ou une femme, qui fait exception dans le mini-Panthéon que chacun d'entre nous porte sur son cœur. Je vous remercie généralissime.

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