Intervention de Jean-Michel Jacques

Réunion du mercredi 7 juillet 2021 à 17h35
Commission de la défense nationale et des forces armées

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Michel Jacques, vice-président :

Merci Madame la présidente. Mon général, permettez-moi de revenir à la thématique centrale de votre audition : la singularité du militaire, et je préciserais … du militaire français. Le militaire français est un valeureux guerrier, que nombre de nations envient. Et ce d'abord en raison de la singularité militaire à la française qui lui permet peut-être, dans certaines situations, d'aller plus loin que d'autres dans certaines situations. La singularité militaire, il nous faut la préserver et je crois que nul n'en doute au sein de la commission. À titre personnel, je peux vous assurer que je serai très vigilant, car il y a des risques. Nous l'avons bien perçu à l'occasion des discussions sur la réforme des retraites, puisque certains ont tenté de faire basculer les dispositions relatives à la pension des militaires du code de la défense au code de la sécurité sociale. Il ne s'agit en rien d'un détail, car ce faisant, on touche précisément à la singularité du militaire, en le plaçant dans une situation civile, voir même d'agent de l'État.

Puisque cette audition est publique, je tiens à assurer qu'en cas de deuxième tentative, un grand nombre de parlementaire de tous bords s'allieront pour empêcher une telle évolution, qui viendrait insidieusement amoindrir le rayonnement de la France et l'efficacité de ses armées. Car comme vous l'avez très bien expliqué, c'est la singularité militaire qui fait la différence entre les uns et les autres.

Comme vous le savez, j'ai eu une carrière militaire et je me rappelle d'un jour où, dans les montagnes afghanes, mon groupe avait surpris les états-majors américains par la progression que nous avions pu effectuer d'un jour sur l'autre. Nous avions accepté, en conscience, d'aller plus loin que d'autres soldats auraient pu le faire ou que des chefs militaires non-français auraient pu l'ordonner. Et c'est bien la singularité militaire qui le permet.

Enfin, de manière plus personnelle, puisque vous étiez lieutenant à Vannes quand j'étais quartier-maître dans la marine, c'est peut-être la dernière fois que je vous appellerai mon général et je me permettrai peut-être, à l'avenir, de vous saluer comme un ancien camarade. Mais d'ici là, pourriez-vous nous dire ce que vous comptez faire après votre adieu aux armes ?

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