Je vous remercie, au nom de mon groupe, pour votre présence et ce rappel de l'historique du programme.
En mars 2016, la Représentation nationale se félicitait de la signature du plus important contrat-cadre jamais passé par un industriel français pour du matériel de défense. Ce fut une nouvelle exceptionnelle pour nous, pour la France, pour les élus de la Manche et, en particulier, du Cotentin, mais aussi pour notre industrie navale de défense, nos entreprises, nos collectivités, les salariés.
Son montant total s'élevait à 50 milliards de dollars australiens, soit 31 milliards d'euros. Le « coup de poignard » dans le dos, comme l'a dit Jean-Yves Le Drian, a été porté le 15 septembre dernier, malgré la validation des objectifs le matin même, vous l'avez rappelé. Rien ne l'annonçait. Nous n'avons pas voulu y croire tant la relation franco-australienne était en plein essor. Ce fut, pour votre entreprise et ses collaborateurs, un coup de massue, alors que tous s'étaient engagés pleinement pour sa réussite. Ce fut la sidération pour ceux qui sont engagés dans la stratégie française en zone indo-Pacifique, pour les collectivités, la communauté d'agglomération du Cotentin, la ville de Cherbourg, lesquelles ont fait en sorte de pouvoir accueillir des familles australiennes dans les meilleures conditions grâce notamment à la création de classes bilingues – et je ne parle pas des effets dominos sur les sous-traitants et l'ensemble des partenaires de Naval Group…
Quelles seront les conséquences de la décision du trio américano-britannico-australien pour les sous-traitants impliqués dans ce contrat et sa réalisation ?
Pouvez-vous nous rassurer sur le plan de charge à venir et les perspectives de Naval Group pour l'ensemble de ses sites, en particulier, celui de Cherbourg ?
Quelle stratégie allez-vous déployer à la suite de cette décision lourde de conséquences ?
Quelles mesures prendrez-vous afin de maintenir les compétences ? Qu'en est-il des négociations de sortie de crise avec l'Australie : indemnisation, conditions de rupture de contrat, droits contractuels auxquels vous êtes bien évidemment attachés ?
Enfin, je salue l'ensemble de vos collaborateurs, dont je connais la détermination à travailler pour l'avenir de notre industrie de défense. Nous serons, ici, à vos côtés.