Je tiens à remercier la présidente de la commission de la défense d'avoir organisé cette série d'auditions, même si nous souhaiterions aussi entendre les partenaires australien, américain et britannique. En tout cas, il est clair désormais qu'une mission d'information n'apporterait pas grand-chose de plus.
La décision de l'Australie est clairement un choix politique. Vu les relations qu'elle entretient avec les États-Unis, on peut supposer que ceux-ci font du lobbying en permanence auprès de son ministère de la défense ou de son Parlement. Vous pourrez peut-être nous en dire un peu plus à ce sujet.
Toutefois, des problèmes passés ont-ils pu entamer la confiance australienne dans l'industrie française ? Il ne s'agit pas d'incriminer qui que ce soit ; mais Thales – auquel j'ai appartenu – a bâti ADI, Airbus a vendu le Tigre : des précédents industriels ont-ils pu faire perdre à l'Australie sa confiance dans notre capacité à livrer en temps et en heure ?