Nous voyons concrètement les effets de la LPM lors de nos visites de bases militaires et de nos discussions avec les forces armées ; quant au budget pour 2022, nous le découvrons. Déposé à l'aube d'une échéance politique majeure, il devrait être un budget d'engagement dans un monde en mutation, traversé de multiples crises en matière sanitaire, environnementale et géopolitique.
En 2020 et 2021, nos armées auront été mobilisées comme rarement, dans tous les domaines, civil et militaire, afin de faire face à ces différentes crises dans de nombreux endroits du monde. Face à la montée des tensions internationales, notamment dans la zone indo-pacifique, et aux risques de dérapage que favorisent les stratégies de guerre hybrides, la France doit être capable d'adapter ses objectifs stratégiques.
Le budget 2022 devra relever l'ensemble de ces défis. En outre, certains programmes ne peuvent être efficients que si l'on favorise les synergies industrielles européennes. Maintenir notre supériorité opérationnelle et renforcer notre souveraineté passe également par la préparation de l'avenir.
Quelles seront donc les prochaines avancées et les prochains objectifs communs avec nos partenaires européens au niveau opérationnel et industriel, notamment dans le cadre de la très prochaine présidence française de l'Union européenne ? Comment pourront-elles se traduire dans le PLF pour 2022 ?
Quelles marges de manœuvre ce budget offre-t-il au Gouvernement pour s'adapter aux enjeux militaires actuels et à la très forte dégradation du contexte stratégique ?