Nous travaillons avec le président national nouvellement élu de la Confédération des buralistes de France sur les zones frontalières. La partie nord de la France, au sens très large, est aujourd'hui plus touchée que les parties sud-ouest et sud-est ; mais cela ne veut pas dire qu'il n'existe pas des difficultés également dans ces zones. S'agissant des buralistes qui reprennent des commerces, les banques ont peur de leur prêter, parce qu'elles savent que c'est un métier à risque, et l'augmentation du prix du tabac peut renforcer une frilosité déjà très forte. Nous les aiderons.
Cependant, nous sommes tous conscients, et les buralistes les premiers, qu'ils ne doivent pas vivre de subventions. Ce n'est ni la volonté du Gouvernement – alors que tel était ce qui se pratiquait depuis quelques années – ni celle des buralistes. Ces aides sont transitoires. Nous devons surtout soutenir la diversification de leur activité. Dans le nouveau protocole que nous signerons, je l'espère, il y aura une partie d'aides conjoncturelles mais aussi, c'est nécessaire, une partie, très importante, concernant la transformation de l'activité, pour que les buralistes – on pourrait faire le parallèle avec les agriculteurs – n'attendent plus les subventions, parce qu'ils sont des commerçants et à ce titre créent de la richesse, mais vivent du fruit de leur travail.