Intervention de Jean-Louis Thiériot

Réunion du mercredi 6 octobre 2021 à 15h10
Commission de la défense nationale et des forces armées

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Louis Thiériot :

Mon général, notre pays présente la singularité d'avoir un modèle d'armée complet pour une puissance d'équilibre qui assume des ambitions mondiales. Les récents événements avec l'Australie et la création de l'alliance AUKUS remettent en question l'avenir de la France comme puissance de la zone indopacifique. Des commentateurs estiment que notre crédibilité est atteinte par les moyens limités que nous sommes capables de déployer dans la zone : pas de navires de premier rang en permanence, des patrouilleurs hors d'âge, des bases qui ne sont pas des vitrines, comme nous en avons aux Émirats arabes unis.

Pour continuer à peser dans cette zone, devons-nous renforcer notre effort naval ? Je vous pose d'autant plus la question que, dans le cadre de la stratégie Global Britain, le livre blanc britannique publié en mars 2021 met l'accent sur le domaine naval en visant un objectif de trente coques de premier rang à échéance 2030. Comment interprétez-vous ce projet britannique ? Est-il financé ? La France doit-elle aller plus loin dans une stratégie du Sea Power, quitte à renforcer les moyens de la marine ?

Enfin, mon collègue Jacques Marilossian a évoqué les sociétés militaires privées, notamment le groupe Wagner qui s'apprêterait à jouer un rôle au Mali. La France doit-elle envisager de fixer un cadre réglementaire pour autoriser la création de sociétés militaires privées et disposer aussi de ce soft power ?

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