Mon général, Mme la ministre des armées nous disait hier que le budget militaire britannique était équivalent à celui de notre pays. Les Anglais ont publié un livre blanc sur la marine et, depuis un petit millénaire, nous savons quelle est notre relation. Ce budget ne leur offre-t-il pas des possibilités nouvelles d'intervention, d'autant qu'ils sont, au moins moralement, en partie déchargés du rôle, pour nous essentiel, de protection de l'Union européenne ?
Vous avez évoqué la situation dans la vaste Afrique. J'ai le sentiment que, même bien organisées, nos troupes sont clairsemées sur ces immenses territoires, et nous n'avons plus la base que nous avions au Mali. En Afghanistan, il est difficile de savoir qui fait quoi. Le moment n'est-il pas venu de trouver un autre point d'appui ? Sous la houlette des Russes ou des Turcs, des groupes violents viennent de Syrie. Je crois savoir que les discussions avec le régime syrien ont commencé. N'est-il pas temps d'essayer d'établir, quoi qu'il en coûte, une relation qui garantirait notre sécurité, sachant que dans l'espace indopacifique, nous avons la plus grande façade maritime ?