L'armée française est reconnue pour sa rusticité. Ce terme révèle la capacité d'adaptation de nos cadres et de leurs troupes, qui résulte de la qualité de formation de nos officiers, sous-officiers, soldats de toutes nos armées, mais aussi de leur qualité d'initiative et de la liberté d'action qui leur est accordée. Cette marge de manœuvre est toutefois entravée par la lourdeur administrative. L'application, ces dernières décennies, de critères de jugement et d'évaluation civils à cet espace si particulier a conduit à une judiciarisation parfois outrancière de nos armées. Au-delà des désagréments quotidiens, cette lourdeur administrative contraint l'esprit d'initiative de nos chefs et menace la cohérence opérationnelle de nos forces. Cette tendance se reflète également dans la gestion foncière et infrastructurelle de nos armées. Les unités sont régulièrement confrontées à des appels d'offres ouverts à des entreprises privées pour réaliser des travaux que certaines unités de nos armées seraient en mesure de réaliser. Comment améliorer la fluidité d'action de nos cadres et comment pouvons-nous les aider à y parvenir ?