Merci de nous avoir donné une chronologie précise de ce qui a précédé cette décision malheureuse, regrettable, humiliante pour notre pays, qui pèse sur notre industrie de défense, sur notre diplomatie et sur la relation franco-américaine, aussi bien sur le fond que sur la forme.
Inutile de se référer à l'histoire des relations franco-américaines pour mesurer l'ampleur de notre désillusion. Je pense tout particulièrement aux salariés de Naval Group : aucune faute n'a été commise par ce groupe remarquable. Vous employez pour qualifier ce brutal revirement des mots forts que nous sommes nombreux à partager.
Quelles sont les mesures concrètes que le Gouvernement compte prendre avec nos alliés européens contre les pays de cette alliance AUKUS, qui ont choisi de nous tourner le dos ? Au‑delà des mesures symboliques nécessaires, comme le rappel temporaire de nos ambassadeurs ou encore les échanges et les remises à plat évoqués, la réponse ne doit-elle pas être européenne ? Quelle est la nature de vos échanges à ce sujet avec vos homologues européens, à New York et lors des prochaines rencontres ? Peut-on espérer une réplique commune et le soutien des principaux pays européens, à défaut de pouvoir réunir l'ensemble des Vingt-Sept, ce qui grandirait l'UE ?