Beaucoup de choses ont été dites sur la crise australienne. Je tiens à souligner ce que la France a su tirer de positif de cette affaire qui semblait pourtant si péniblement engagée.
En premier lieu, je retiens le rebond direct et franc de notre industrie de défense avec l'accord signé par Naval Group pour la conception et la vente de frégates à l'armée grecque, le 28 septembre dernier, sous le patronage du Président de la République, Emmanuel Macron, et du Premier ministre grec, Kyriákos Mitsotákis.
Je retiens également comment la France a su tirer du bon de ce faux bond avec l'engagement consécutif du président américain, Joe Biden, de renforcer le soutien des États-Unis à la guerre que la France mène contre le terrorisme au Sahel. La diplomatie française a su rappeler fermement l'importance de notre pays dans le monde et redire à nos alliés américains qu'ils doivent compter sur la France et ses partenaires européens.
Enfin, soyons bien conscients de la haute portée morale de cet incident diplomatique et stratégique pour nos pays frères de l'Union européenne. En effet, le désistement anglo-saxon a suscité chez nos voisins une prise de conscience du caractère essentiel, si ce n'est existentiel, que revêt la définition d'une diplomatie et d'une politique de défense cohérentes à l'échelle européenne.
Ces éléments me poussent à considérer qu'en dépit des données initiales de cette affaire australienne, le Gouvernement a solidement réagi. Je tiens donc à vous remercier, Monsieur le ministre, de ne pas avoir cédé aux injonctions véhémentes de l'opposition qui, pour des raisons essentiellement électorales, vous appelait à politiser un débat qui concerne avant toute chose la sécurité nationale. Je me réjouis de n'avoir aux commandes d'autre gouvernement que le nôtre. Il nous revient désormais de poursuivre l'entreprise audacieuse que mène la France dans le monde pour redorer notre blason et défendre partout où nous le pourrons nos principes cardinaux.