Amiral, votre présentation extrêmement claire me fournit l'occasion de rendre hommage, au nom de mon groupe, à toutes les femmes et à tous les hommes de notre marine. J'ai une pensée particulière pour le plongeur-démineur qui est décédé accidentellement en rade de Brest. Votre exposé nous montre combien la montée en puissance de nos compétiteurs stratégiques est importante, car c'est dans le domaine naval qu'elle se manifeste le plus clairement.
Ma première question porte sur le format de notre marine. L'objectif visé de quinze frégates de premier rang nous permet-il réellement d'exécuter notre contrat opérationnel sans être obligés de renoncer à certaines missions pour en accomplir d'autres ? Je pense notamment à la continuité de la protection de nos abords, dans le cadre de la dissuasion. Certains ont pu parler de dix-huit frégates ; qu'en pensez-vous ?
La commande par la Grèce de frégates de défense et d'intervention (FDI) est une excellente nouvelle, mais les deux premières seront prélevées parmi celles qui devaient être livrées à notre marine. Comment envisagez-vous de compenser ce trou capacitaire ?
L'accélération technologique s'observe partout. Notre marine a coutume de rénover ses bâtiments à mi-vie. Ne serait-il pas opportun de procéder à des rénovations moins en profondeur, mais plus fréquentes, pour maintenir le niveau d'exigence technologique requis ?
Enfin, nos amis britanniques prévoient, dans le cadre de la stratégie Global Britain, de porter à trente le nombre de leurs frégates à l'horizon 2030. Quel est votre point de vue sur ce programme, au demeurant conforme à la tradition britannique ? Est-il réaliste ? Financé ? Devrait-il, pour une part au moins, nous inspirer à l'avenir ?