Vos propos liminaires démontrent la nécessité d'une montée en puissance de nos armées et donnent à voir tout le chemin qui reste à parcourir. La LPM est pour l'instant respectée et l'effort suffisant, mais j'appelle, au nom de mon groupe, sinon à accélérer la cadence, du moins à la maintenir.
La vente de frégates à la Grèce ne va-t-elle pas perturber nos livraisons ? Le format de quinze frégates de premier rang ne peut être respecté que grâce à l'emploi de cinq FLF. Le renouvellement de notre flotte ne sera-t-il pas trop lent ? Compte tenu de l'essor de compétiteurs de taille, en Méditerranée et en mer de Chine, le format envisagé est-il réellement satisfaisant ?
Vous avez parlé de la pêche au thon rouge. Pour ma part, je veux vous parler de la pêche à la coquille Saint-Jacques. Il y a trois ans, en baie de Seine, les marins pêcheurs français ont donné l'assaut contre ceux d'outre-Manche, lesquels avaient pénétré dans nos eaux territoriales, dans la zone des six-douze milles. Par suite, trois navires français ont été empêchés de mener à bien leur activité pendant toute la campagne de pêche. Les tensions en mer demeurent fortes, d'autant que les Britanniques ne respectent pas l'accord qu'ils ont conclu dans le cadre du Brexit. La pêche à la coquille Saint-Jacques a repris lundi dernier en baie de Seine. Si nos marins voient les pêcheurs britanniques revenir dans la zone, ils risquent de réagir comme il y a trois ans. Comment anticipez-vous la situation ?