Je m'associe, bien évidemment, à l'hommage rendu au plongeur-démineur décédé accidentellement en rade de Brest. Je me joins aux préoccupations de mes collègues en ce qui concerne le format de notre marine. Il existe aujourd'hui quatre ou cinq théâtres maritimes. Encore une fois, quinze frégates suffiront-elles ? Porter l'objectif à dix-huit frégates serait plus raisonnable. Quel est, selon vous, le format qui nous permettrait de tenir nos engagements ?
Comme vous l'avez indiqué, il nous faut tirer parti de tous les effets de levier possibles et user des moyens dont nous disposons, importants au demeurant. La LPM 2019-2025 prévoit un certain nombre de livraisons : le SNA Barracuda, l'an prochain, et bientôt la huitième FREMM – ce sera peut-être la dernière, hélas. Elle permet de renforcer de manière substantielle le format de la marine.
Aujourd'hui, nos bâtiments sont équipés de systèmes d'armement complexes. Nos modes de maintenance impliquent des arrêts techniques parfois majeurs, qui immobilisent nos navires longtemps. Ne pourrait-on envisager un système différent ? De la même façon qu'on actualise un smartphone, on pourrait concevoir des arrêts plus réguliers, autorisant une disponibilité accrue du matériel.
Les drones, dont nous parlons beaucoup ces derniers temps, permettront-ils un effet de levier important par rapport au format actuel ?
Enfin, je veux dire un mot de nos marins, dont l'aptitude militaire est évidemment liée à leur moral et à leurs conditions de vie, donc de logement. Nous avons, dans le cadre de la LPM, investi dans les logements des militaires. Dans ma circonscription du Finistère, j'ai pu récemment visiter les nouveaux casernements du bataillon des fusiliers marins Amyot d'Inville. Pouvez-vous nous dire ce qui a été fait en faveur des conditions de logement des marins, à Brest, à Lorient et ailleurs ?