Face aux désordres du monde et aux mutations profondes que nous connaissons, l'action 08 est-elle suffisamment dotée ? Ne faudrait-il pas renforcer davantage encore les équipes, compte tenu des enjeux et de la rapidité de ces mutations ?
Vous avez évoqué les guerres régionales, notamment au Haut-Karabakh. La Turquie, qui est membre de l'OTAN, y a participé en y amenant des djihadistes. Nous savons que des satellites avaient été loués par l'Azerbaïdjan plusieurs mois à l'avance pour surveiller l'ensemble de la zone géographique, et que la Turquie n'était pas en reste – des manœuvres militaires avaient été engagées en amont. Je pourrais aussi citer l'exemple de la Chine, qui a commencé à proposer des emprunts toxiques il y a quelques années en Afrique. Or les emprunts toxiques induisent une dépendance des États qui en bénéficient. Une observation n'est-elle pas nécessaire pour savoir, parfois plusieurs années auparavant, si des stratégies en cours de déploiement ne risquent pas d'aboutir à de grandes tensions, à des guerres régionales voire pire ?