Un référendum d'autodétermination sera organisé le 12 décembre prochain en Nouvelle-Calédonie. Ce moment démocratique important sera l'occasion pour la France de consolider le ciment de notre nation, en s'assurant de la pérennité de l'attachement de son peuple à notre République. En tant que Française de métropole, je souhaite ardemment voir nos concitoyens du Pacifique demeurer parmi nous. J'espère que leur choix ira dans ce sens, pour que notre histoire en commun se poursuive, sous nos trois couleurs. Mais plus encore, et quelle que soit l'issue de ce référendum, j'espère qu'aucune interférence étrangère ne viendra troubler les urnes et les esprits de nos concitoyens. Des puissances régionales, voire mondiales, lorgnent cette si belle île à fort potentiel stratégique. La France dispose-t-elle de moyens, en particulier en matière d'information, pour garantir la stabilité sécuritaire ?
Nos collègues sénateurs ont présenté mardi dernier un rapport de grande qualité relatif aux influences étatiques extra-européennes dans le monde universitaire et académique français et leurs incidences. Celui-ci décrit avec pertinence les stratégies développées par des puissances concurrentes, au premier rang desquelles la Chine, visant à circonscrire toute critique à leur encontre au sein des universités françaises, mais également à y créer des réseaux d'influence voire de captation des connaissances et des données. Nous devons être pleinement conscients de la portée de telles actions de la part de puissances étrangères qui revendiquent ouvertement leur négation des droits humains les plus fondamentaux, ainsi que des principes et accords internationaux qui assurent depuis 1945 un relatif équilibre des forces dans le monde. Sans nous révéler complètement la stratégie de la France en la matière, pouvez-vous nous rassurer et nous confirmer que ces agissements dans le monde universitaire sont pris très au sérieux ?