J'appelle votre attention sur notre relation avec Chypre. La France développe ses partenariats avec la Grèce, l'Égypte et le Liban – nous participons au développement d'une marine libanaise. Nous essayons aussi de le faire avec Chypre. Ces dernières années, le président chypriote Nicos Anastasiades et le président Macron ont envisagé à la fois un partenariat stratégique renforcé, l'hypothèse d'une base navale – plus ou moins à l'initiative de l'OTAN – et un programme de patrouilleurs, pour lequel un industriel français est censé avoir été retenu. Mais la crise du covid-19 et le fait que le président ait laissé une place à la négociation aux États-Unis avec son nouvel homologue président de Chypre du Nord font que ces dossiers sont au point mort. Or dans le puzzle de la Méditerranée orientale, Chypre est précieux – et parfois bien plus qu'on ne l'imagine ici. En outre, nous savons la volonté du président turc de relancer la prospective en matière de pétrole et de gaz dans cette zone. Enfin, il est intéressant de constater que Chypre n'existe pas sur la carte turque de la Méditerranée orientale envoyée par Ankara pour relancer les négociations avec Le Caire. Il est nécessaire d'avancer sur les dossiers que j'ai mentionnés avant la fin du quinquennat, autant que possible, avec notre ami le président Anastasiades.