Pour répondre à de nouvelles questions sur le Rafale, le standard F5 n'est pas encore défini. Nous cherchons à renforcer la connectivité et l'échange de données et nous travaillons à des sujets relatifs à la dissuasion. Les Rafale au standard F4-1 seront livrés à partir de 2022. Ce standard alliera de nouvelles fonctionnalités de connectivité, de survivabilité et de disponibilité. Nous attendons des gains capacitaires dès 2023-2026 et l'ensemble des fonctionnalités prévues avec ce standard en 2027-2030.
L'augmentation de 149 millions d'euros dévolue à la préparation des forces aériennes suffira-t-elle ? Je l'espère. Nous l'avons calculée pour passer l'étape difficile à venir.
Bien entendu, plus nombreux sont les A400M dont nous disposons et plus les affrètements à l'étranger diminuent, mais nous aurons toujours besoin d'appareils supérieurs en volume à l'A400M. La montée en puissance de l'A400M est réelle - il y a un an, mon prédécesseur, le général Lavigne, indiquait que quatre ou cinq A400M étaient disponibles chaque jour ; hier, dix étaient sur le parking de la base aérienne d'Orléans. Pour autant les affrètements ne seront pas supprimés, mais réduits.
Je laisserai le directeur général de l'armement, que vous recevez cet après-midi, répondre à vos questions portant sur la qualité des fabrications des entreprises duales.
En matière d'espace, un important travail de planification des capacités et services dont nous avons besoin est en cours. Nous devons atteindre la capacité de résilience nécessaire pour mener des opérations spatiales militaires ; des discussions ont lieu à ce sujet entre le Centre national d'études spatiales (CNES) et les armées. La menace d'emploi militaire dans l'espace étant désormais réelle, il faut modifier la réglementation établie depuis des années. Il est indispensable de disposer de capacités duales, mais les deux volets doivent désormais être gérés de manière à ce que l'état-major des armées puisse intervenir dans l'espace si une menace se précise. C'est tout l'objectif de l'exercice AsterX, qui vise à anticiper les réponses à des scénarios probables à court et moyen termes.