Intervention de Général Stéphane Mille

Réunion du jeudi 14 octobre 2021 à 9h00
Commission de la défense nationale et des forces armées

Général Stéphane Mille, chef d'état-major de l'armée de l'Air et de l'Espace :

Les enjeux écologiques sont un sujet de préoccupation, pour les aviateurs comme pour tous les militaires qui sont également des citoyens. De multiples initiatives sont prises pour participer à l'effort collectif, dont l'emploi, pour partie, de biocarburant. Beaucoup de bases aériennes ont des espaces Natura 2000 dont les commandants assurent la protection. Sur la base aérienne de Cazaux, où se trouve l'école des pompiers de l'armée de l'air, l'aire d'entraînement aux incendies n'emploie plus de fuel mais du gaz, et les eaux employées sont réutilisées. La prise en compte de la dimension écologique fait évoluer les installations. Lorsque je dirigeais le CPCO, le chef de la base aérienne projetée H5 m'entretenait régulièrement de son concept d'autonomie électrique grâce à des capteurs solaires. Ces réflexions sur les enjeux écologiques irriguent désormais l'armée de l'Air et de l'Espace.

Concernant AsterX 2021, l'Allemagne et les États-Unis ont participé aux cotés de la France. Dans le cadre de la présidence française du Conseil de l'Union européenne en 2022, l'objectif est une ouverture plus large aux pays européens, dont certains se disent déjà intéressés ; l'ouverture du centre d'excellence espace de l'OTAN accélérera d'ailleurs la dynamique européenne.

Les dix-huit scénarios de l'exercice AsterX ont été élaborés par le CDE avec le CNES et la direction du renseignement militaire. Alors que le centre d'opérations n'est pas encore inauguré, ce premier exercice AsterX devait permettre de définir comment intégrer le multi-champs et les multi-capteurs pour défendre plus efficacement notre espace exo-atmosphérique. Nous devons avancer progressivement, et les questions spatiales vont beaucoup nous occuper à l'avenir.

S'agissant de l'adaptation du dispositif Barkhane, nos partenaires – la Minusma, les Européens et les forces armées maliennes – réclament de la réassurance ; au Sahel, la réassurance passe par un dispositif 3D solide. Nos partenaires demanderont donc à ce que la France maintienne une capacité d'intervention, si bien que notre dispositif aérien ne sera modifié que marginalement et continuera de s'appuyer sur la base aérienne projetée de Niamey.

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