Je vous remercie pour votre propos introductif qui apporte une lumière particulière quant aux efforts budgétaires du ministère des Armées. Permettez-moi de me réjouir, au nom du groupe démocrate, de la sincérité de cette LPM qui apporte tant à notre outil de défense et semble pourtant toujours montrer ses limites.
Le PLF de cette année enregistre pour la quatrième année consécutive une hausse des crédits. Une part importante du budget sera consacrée aux différentes politiques et actions que vous menez, en particulier le recrutement, l'action sociale, l'hébergement, le logement, les actions à destination de la jeunesse ou encore la politique de la mémoire.
Laurent Furst et moi-même vous avions déjà auditionnée deux fois lorsque nous étions rapporteurs sur la stratégie immobilière du ministère des Armées. Sur l'hébergement, c'est un satisfecit puisque nous avions constaté une accélération lors de cette mission d'information. Vous avez à nouveau fait le point sur cette accélération. Reste-t-il encore des points noirs sur les hébergements ?
Les bureaux du logement avaient un fonctionnement kafkaïen que vous aviez promis de réformer pour qu'ils rendent un véritable service, notamment dans la zone sud, aux Antilles, à Paris, sur la côte Atlantique. La formation des personnels posait problème puisqu'un sous-officier armurier n'a pas forcément les compétences pour s'occuper d'une politique du logement. Nous en avions longuement débattu à l'époque. Cela a-t-il évolué ? Je sais que, en Provence, les équipes étaient formées. Est-ce le cas dans toute la France, au service de nos militaires et civils ?
Il faut concentrer nos efforts sur les endroits où le logement coûte cher. C'est un vrai point sur la fidélisation puisque, lorsque les militaires sont à Toulon ou à Bordeaux où l'immobilier coûte entre 4 000 et 10 000 euros au mètre carré à l'acquisition et où les prix de location sont élevés, vous imaginez bien que c'est un vrai sujet pour les sous-officiers et officiers de la Marine ou de l'armée de l'Air ou pour toutes les forces à Paris. J'aimerais que vous fassiez un point, pour savoir si les assistances sont concentrées sur ces zones.
Mon collègue Christophe Blanchet m'a demandé de faire un point avec vous sur la mémoire. Le contrôle général des armées (CGA) a beaucoup travaillé sur la dématérialisation et le numérique. Le ministère a également lancé cette année un projet « Service numérique innovant » destiné au tourisme de mémoire qui a remporté un franc succès. Pensez-vous que cet appel à projets pourrait être renouvelé l'an prochain ?