Intervention de Jean-Jacques Bridey

Réunion du jeudi 14 octobre 2021 à 17h00
Commission de la défense nationale et des forces armées

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Jacques Bridey :

Merci, Monsieur le délégué général, de nous avoir présenté les livraisons et l'avancement des différents programmes. Si les résultats sont bons, c'est parce qu'ils sont conformes à ce que prévoyait la loi de programmation militaire et aussi parce qu'il existe une plus grande fluidité depuis quatre ou cinq ans entre la DGA, les chefs d'état-major et les industriels s'agissant du travail et de la réflexion, en amont comme dans le suivi des programmes. Nous en avions parlé lorsque vous êtes arrivé en octobre 2017 : j'avais souligné la nécessité d'une transformation des méthodes de travail. En effet, lorsqu'il n'y avait pas une bonne coopération entre ces trois grands acteurs, on constatait des retards ou des changements dans les demandes des uns et des autres. J'ai vécu personnellement ces difficultés durant la précédente législature. Les acteurs avaient du mal à se parler. La situation a bien été redressée, à la satisfaction de tous – des militaires, bien entendu, mais aussi des industriels et de vos équipes.

Il y a quelques jours, lors de la présentation du plan d'investissement France 2030, le Président de la République a cité, parmi la dizaine de briques de ce programme, trois éléments qui présentent une certaine dualité : la constitution d'une filière de réacteurs nucléaires de petite taille, qui n'existent pas encore au niveau industriel ; l'exploration des grands fonds marins ; la poursuite de l'exploration de l'espace. Du fait de cette dualité, la DGA sera-t-elle associée ? Comment peut-elle participer à un investissement supplémentaire dans ces trois filières exemplaires et nécessaires pour le développement de notre autonomie stratégique ?

J'aimerais également avoir plus de précisions concernant le Tigre. Quelles seront les conséquences de la réduction de la coopération aux seuls Espagnols ? Le mode de financement ne sera pas le même si les Allemands ne participent pas. Cela se traduira-t-il par un retard, un amoindrissement du programme ou un effort d'investissement supplémentaire de la DGA, à enveloppe globale constante ?

Ma dernière question porte sur vos équipes. Vous avez plus de travail, notamment parce que certains programmes s'accélèrent. Nous venons de recevoir, dans cette salle, les associations professionnelles nationales de militaires : les représentants des personnels de la DGA se sont inquiétés de cette suractivité. Ils ont relevé, en particulier, que commander trois avions de plus n'est pas tout à fait la même chose que remplir un panier sur Amazon. L'augmentation de vos effectifs sera-t-elle bien corrélée avec celle de l'activité ?

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Cette législature étant désormais achevée, les commentaires sont désactivés.
Vous pouvez commenter les travaux des nouveaux députés sur le NosDéputés.fr de la législature en cours.