Intervention de Monica Michel-Brassart

Réunion du mercredi 17 novembre 2021 à 9h30
Commission de la défense nationale et des forces armées

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMonica Michel-Brassart, rapporteure :

Monsieur Lejeune, plusieurs actions concordantes sont menées dans cette zone de l'océan Indien, qui est vulnérable au changement climatique, notamment à la montée des eaux. L'AFD concentre son action sur l'accompagnement face aux défis du changement climatique. Par ailleurs, un accord sur le développement durable a été signé le 24 janvier 2011 et la France apporte son soutien en cas de crise environnementale, comme cela a été le cas récemment lors d'une marée noire à Maurice. Je rappelle que l'IORA, dont la France et Maurice sont membres, traite des questions environnementales. Enfin, la présidence française de la COI, de mai 2021 à mai 2022, s'est donnée comme priorité, outre les questions de sécurité maritime et de lutte contre la pandémie, le développement de l'économie bleue et la préservation de l'environnement.

Monsieur Gassilloud, un tir de calibre 12 peut nous paraître dérisoire, mais il ne l'est pas dans un pays qui n'a pas l'habitude de vivre ce genre de violence. La proximité de La Réunion explique largement le dynamisme de nos relations bilatérales avec Maurice et, comme j'ai pu le constater dans le cadre de la mission que je mène avec Laurence Trastour-Isnart, nos territoires dans cette région constituent des points d'appui pour notre action.

Concernant les autres accords de la région, le plus structurant est celui avec Djibouti. J'ai d'ailleurs eu l'occasion de travailler sur la prévôté de Djibouti. La France est le seul État à avoir des militaires accompagnés de leurs familles dans cette partie du monde. Ils sont logés sur place en permanence pendant la durée de leur mission. Il existe d'autres accords passés par la France dans cette région : avec l'Afrique du Sud en 1998, avec l'Australie en 2006, avec les Comores en 2010 ou avec les Seychelles en 2002.

Monsieur Michel-Kleisbauer, la France dispose toujours d'une certaine influence à Maurice, mais nous veillons à ne pas profiter d'une rente de situation puisque notre objectif est d'accompagner les efforts de Maurice pour conforter sa démocratie en œuvrant, par exemple, pour améliorer les règles qui encadrent le financement de la vie politique.

Monsieur Favennec-Bécot, l'exercice Papangue a été conduit à La Réunion en 2018. Au cours de cet exercice interarmées et interalliés, 1 200 militaires français, des Comores, de Madagascar, de Maurice et des Seychelles ont simulé l'évacuation de ressortissants par voies de l'air, de la terre et de la mer. Quant à l'exercice Varatraza conduit à Madagascar en 2019, auquel 1 100 militaires des mêmes pays que l'exercice Papangue ont participé, son objectif était de conduire un engagement pour contribuer à l'opérationnalisation de la COI.

Maurice n'a pas d'armée à proprement parler. Le pays dispose d'une force de police d'environ 13 400 hommes dont 2 000 affectés à deux forces paramilitaires, une force spéciale mobile et les garde-côtes. Ces forces paramilitaires sont plutôt bien équipées.

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