Je vous remercie, chères collègues, de la présentation des conclusions de votre mission – vous avez manifestement pris du plaisir à travailler. Vous l'avez rappelé, les marins sont soumis à des sujétions très fortes dans l'exercice de leurs missions, et dans mes précédents rapports sur le budget de la Marine nationale, j'avais souligné le décalage important entre les contraintes des missions et la jeunesse des marins, dont la moyenne d'âge se situe à 30 ans. Il est en effet plus difficile pour la génération actuelle d'accepter les conditions souvent imprévisibles et fermées de certaines missions en mer tant cette génération est connectée en permanence au monde extérieur. Par exemple, lorsqu'ils sont affectés à une unité navigante, les marins sont très souvent absents de leur domicile, ils naviguent en moyenne quatre mois par an, parfois jusqu'à 200 jours, et il n'y a bien évidemment pas de connexion wifi à bord de certains bâtiments.
Le plan Famille a permis de mettre en place des améliorations concrètes pour les marins, notamment dans le domaine de la connectivité en mer et en escale, mais cela ne suffit pas à compenser le manque d'intérêt des jeunes pour ces métiers exigeants de la Marine, notamment en matière de disponibilité, de mobilité, d'imprévisibilité de la charge de travail et des contraintes pesant sur la vie de famille.
Pouvez-vous nous indiquer quelles sont les mesures prises dans le cadre du plan Famille permettant de compenser les fortes sujétions qui s'appliquent aux marins ?