Il me semble que cette citation de la page 44 était au sujet de l'efficacité épidémiologique. En effet, nous distinguons l'efficacité entomologique de l'efficacité épidémiologique. L'efficacité entomologique concerne l'impact sur les populations d'insectes ciblés de la technique. L'efficacité épidémiologique relève de l'impact sur la transmission des agents pathogènes par ces moustiques et donc la traduction en maladie dans la population.
Quand nous avons analysé les différentes expérimentations qui ont été faites avec ces moustiques RIDL, nous avons constaté une efficacité entomologique sur les populations d'insectes de manière locale et ponctuelle, le temps de l'expérience et sur la zone ciblée, qui était toujours assez réduite, mais l'efficacité entomologique est avérée dans le temps de l'expérimentation.
En revanche, nous n'avons pas de données à plus grande échelle, tout simplement parce que des expérimentations à plus grande échelle n'ont pas été menées. Par ailleurs, il n'y a pas de données d'efficacité épidémiologiques, à nouveau en raison de l'échelle. Ce n'est pas une spécificité des moustiques GM, puisque toutes les techniques basées sur des lâchers de moustiques n'ont pas fait l'objet d'études d'efficacité épidémiologique. On peut citer, parmi les méthodes conventionnelles qui ont fait l'objet d'efficacité épidémiologique, les moustiquaires et l'utilisation d'insecticides au sein du domicile. Dans le cadre de la malaria, nous avons des données prouvant l'efficacité épidémiologique, mais c'est un point important et difficile à documenter.