Le HCB a participé à un avis sur la technologie du moustique irradié au Haut Conseil de la santé publique (HCSP). À travers cet avis, la formation et l'éducation ont été soulignées. Force est de constater que souvent, après une crise, il y a beaucoup d'efforts sur l'éducation et la formation, mais qu'après cinq ans, les très belles mallettes qui ont été distribuées disparaissent des cours et sont rangées dans les armoires. C'est quelque chose de permanent. Nous sommes face à un problème émergent dans certains pays du monde, y compris en France métropolitaine avec certaines invasions d'espèces exotiques ou étrangères. C'est quelque chose qui doit rentrer dans l'éducation primaire. Cela avait bien été souligné dans le rapport que nous avions fait au niveau du HCSP.
Si l'on prend l'outil de base de connaissance de ce caractère invasif, c'est la surveillance entomologique, mais il y a l'association des citoyens et la science participative. Par analogie, je fais le lien avec l'application CiTIQUE, pour les morsures de tiques, qui est développée au sein du laboratoire dont je m'occupe en lien avec l'ANSES et l'institut national de recherche pour l'agriculture, l'alimentation et l'environnement (INRAE). Il y a un impact et nous avons une cartographie tout à fait intéressante, qui peut certainement, dans certains cas, être particulièrement efficace en matière de complément à la surveillance entomologique. Elle est très coûteuse, mais ne va pas résoudre le problème en tant que tel, puisqu'elle va nous donner les indicateurs. Cela peut être parfaitement associé à cette valence de sciences citoyennes qui donne des résultats intéressants en matière de morsure de tique à l'heure actuelle.