Je ne me souviens pas que nous ayons débattu en commission de cet amendement de nouvelle lecture. Le Sénat avait supprimé l'article et, pour ce qui nous concerne, je maintiens l'avis que nous avions donné en première lecture.
Il convient de rappeler que la branche famille est excédentaire de 300 millions d'euros. Avec la diminution de 15 euros du montant de la PAJE, qui passerait de 184 à 169 euros, on ferait une économie supplémentaire de 500 millions d'euros sur le dos des familles et l'on alignerait les prestations sur la disposition la plus défavorable. Il me semble que ce serait une mise en cause de l'universalité des droits, à laquelle nous sommes fortement attachés. Cela modifierait la philosophie des prestations sociales, et plus particulièrement celle de la PAJE.
Nous sommes par conséquent défavorables à la réintroduction de cette disposition dans le texte. Nous défendons l'idée qu'il existe des cotisations et des droits afférents, qui sont les mêmes pour toutes et tous et sont attachés à la personne. Cette atteinte à la PAJE correspond bien à votre technique du couper-décaler, que j'avais évoquée il y a quelques jours. S'agissant de cette prestation, il s'agit d'une coupe… Il serait préférable de l'éviter.