Vous n'êtes pas « la » ministre ! Mais le Gouvernement est un ensemble, ce n'était pas du tout une critique sur votre présence.
Mme la ministre, donc, a dit tout à l'heure que c'était une question de budget. Mais la conception de la politique familiale en France n'a jamais été une question de budget ! On a toujours considéré la politique familiale à travers le prisme de la puissance du pays, en vue de maintenir un taux de natalité extrêmement élevé – d'ailleurs, notre pays a l'un des taux les plus élevés d'Europe. C'est une conviction qui, je le pense, est partagée sur l'ensemble des bancs : il est absolument nécessaire de maintenir le taux de natalité autour de deux enfants par femme si l'on veut continuer à avoir une France conquérante, avec des enfants qui fréquentent nos écoles et vivent dans nos villes et nos villages.
J'entendais dire tout à l'heure que la mesure n'aurait pas d'impact sur les relais d'assistantes maternelles et sur les crèches, mais pensez à toutes ces familles qui ne pourront plus utiliser ces services municipaux ! Tous ces équipements, qui bien souvent ont été réalisés par les collectivités avec l'accord des caisses d'allocations familiales, vont se retrouver avec des places en trop et tomber en déshérence ; et quid des assistantes maternelles, qui bien souvent le sont devenues pour faire face aux aléas de la vie ou éviter d'être au chômage ?
Il y a donc une vraie différence de conception de la politique familiale entre la majorité, qui privilégie une vision budgétaire, et les oppositions.